Aujourd'hui, un peu de sérieux: écologie et économie au menu des news du monde du vin, en direct de la rue Sainte Marthe.
Ecologie: oenonolgie et développement durable
En marge de la Fête du vin de Bordeaux, se tenait le 50ème congrès national des oenologues. Un congrès placé sous le signe du développement durable, dont ces professionnels du vin, présents quasiment à toutes les étapes de l'élaboration d'un vin, se veulent les garants. « Nous devons nous sentir concernés, il ne suffit plus de produire des
grands vins, il faut savoir les faire dans le cadre du développement
durable » a indiqué Thierry Gasco, président de l'Union des Oenologues de France.
Pour Denis Dubourdieu, directeur de l'ISVV, "c'est un impératif éthique et biologique ». « La vigne cultivée est une plante protégée par l’homme sinon elle
aurait disparu avec les maladies. Ne pas la protéger, c’est la perdre.
La protéger, c’est envisager les conséquences sur l’environnement ». « Il est impératif de réduire les pesticides pour protéger
l’environnement et la santé de ceux qui travaillent dans la vigne et de
ceux qui boivent le vin ».
Consommation
Mauvaise nouvelle; alors que la consommation mondiale de vin croissait, peu mais régulièrement, depuis 10 ans, la tendance s'est inversée en 2009, selon les chiffres de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin. Par rapport à l'année précédente, près de 9 millions d'hectolitres ont été perdus, soit presque la consommation d'un pays comme l'Argentine (qui occupe le 8e rang mondial).
La France reste le premier marché, devant les USA et l'Italie, mais passe sous la barre des 30 millions d'hectolitre. La Chine confirme son ouverture au vin, en grimpant à la 5ème place.
La production mondiale continue d'augmenter d'année en année, tandis que niveau exportations, la France perd du terrain est pointe désormais à la troisième place, derrière l'Italie (18,6 millions d'hectolitres) et l'Espagne.
Concurrence
Face à la concurrence des vins du Nouveau Monde, la filière française à décider de contre-attaquer en misant sur ses vins de tables. En effet, en mettant avant tout en avant ses appellations à l'étranger, la France a eu tendance à s'aliéner le néophyte, pour qui lire "Meursault", "Saint Véran" ou "Moulin à Vent" sur une étiquette n'était pas forcément parlant. C'est justement sur le marché international des vins d'entrée de gamme que des vignobles comme l'Australie ou la Californie ont taillé des croupières aux vins français.
Dorénavant, les vins ne bénéficiant pas d'un label de qualité pourront être vendus sous le label "Vin de France", et surtout, les professionnels peuvent mentionner sur les étiquettes le nom du ou des cépages (Chardonnay, Cabernet-Sauvignon, Merlot...), comme le font déjà depuis plusieurs décennies les vins américains, australiens, néo-zélandais, chiliens ou encore argentins. "Le nom du cépage est devenu un référent incontournable" pour la pédagogie du consommateur qui se met à la dégustation via le goût, fait valoir M. Moreno, président de l'Anivin, une toute nouvelle interprofession qui regroupe producteurs et négociants centrés sur l'export. Selon lui, le client doit avoir des "repères" afin de savoir s'il préfère un "Sauvignon, vin blanc sec" ou un "chardonnay, vin blanc plus rond et gras".
La contre-offensive se fera également via les prix, avec des vins classés en trois catégories (premium, medium et basique) pour des tarifs de trois à dix euros.
C'était l'actualité du monde du vin, par la Contre-Etiquette; méfiez-vous des coups de soleil et à bientôt pour d'autres news.
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