« Comment le vin français a conquis la planète…sauf la France ! ». Telle est l’accroche ma foi plutôt efficace de « In vino satanas », un essai à sortir le 5 septembre chez Albin Michel. Les journalistes Benoist Simmat et Denis Saverot (accessoirement rédacteur en chef de la RVF) ont l’ambition d’y révéler « les enjeux, les méthodes et les réalités de cette guerre pour détruire ou sauver un certain art de vivre qui a fait le prestige et le goût de la France ».
Leur théorie est que, tandis que de par le monde le vin français et la culture du vin « à la française » sont plus populaires et plébiscités que jamais, dans le même temps « la France tourne le dos à cette culture du plaisir. La mairie de Paris vide ses caves. Le chef de l’Etat ne boit que de l’eau et du coca. On poursuit en justice les vignerons qui font de la publicité ». Et les deux auteurs de s’interroger sur les raisons de ce « masochisme national », et comment, finalement, le vin est devenu politiquement incorrect en France.
Après Mondovino et le courant « alter »; alors que les modèles de production et de réglementation français (et européen) sont régulièrement critiqués; voici donc apparaître un nouveau sujet de discussion : la tendance française à diaboliser, ni plus ni moins, le vin et tout ce qui s’y rapporte.
Une succession de débats qui prouve au moins qu’en France, le vin demeure un sujet sensible (du moins espérons le pour les ventes du livre).
« In vino satanas » de Benoist Simmat et Denis Saverot, sortira le 5 septembre aux éditions Albin Michel
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